Inclure le jeu dans les apprentissages, un chouette aménagement pour les enfants en difficultés mais pas qu’eux 😊 ! Dans l’article développé par la ligue de l'enseignement et de l'éducation permanente , on retrouve les informations suivantes :
« Comparé au travail, le jeu est perçu comme une activité amusante et délassante, ce qui lui confère un caractère plaisant aux yeux des enfants et accentue, de facto, son efficacité. De fait, le jeu est une activité choisie, contrairement au travail qui est perçu comme imposé par autrui. Le jeu devient synonyme de délassement, de plaisir, tandis que le travail n’est que labeur et contrainte. Contrairement au travail qui a un objectif et un résultat précis, on n’attend pas d’effets d’un jeu, on le vit et on y trouve du plaisir. Le jeu devient alors un support idéal pour permettre l’acquisition de compétences parfois difficiles à acquérir à travers le travail traditionnel. En effet, le jeu a de multiples atouts :
il motive l’enfant, facilite sa concentration et stimule sa mémoire ;
il rend actif en classe, là où l’élève reste souvent passif. L’enfant est acteur de sa réflexion, de sa stratégie, il collabore et partage avec ses partenaires ;
le jeu modifie et démocratise le rapport au savoir: l’enfant est moins soumis au stress, à la peur de l’erreur et de l’échec car le jeu est basé sur des règles connues de tous et parfois sur le hasard ;
le jeu incite l’élève à verbaliser sa pensée, à argumenter ses choix et, donc, l’aide à perfectionner son langage ;
le jeu permet à l’enfant de développer des méthodes de travail, de suivre une logique, un raisonnement ;
le jeu permet de stimuler diverses compétences en même temps: le verbal, le mental, la logique, le calcul…
le jeu donne à l’enfant un but précis, concret et l’incite à s’impliquer dans celui-ci.
Le jeu est donc un support de choix dans le domaine des apprentissages, car il mobilise un grand nombre de capacités cognitives et permet une différenciation pédagogique qui porte ses fruits auprès de jeunes parfois en perte de vitesse face aux méthodes classiques d’instruction. Le jeu devient un moteur au savoir, il motive l’élève à aller de l’avant et ce, dans toutes les matières. Comme le souligne Ryngaert, le jeu permet de conforter le « désir d’apprendre » et le « plaisir de savoir ». La notion de plaisir d’apprendre des jeunes est centrale dans la démarche de l’apprentissage par le jeu. Le jeu est donc un moyen ludique et éducatif au service des apprentissages scolaires qu’il serait dommage d’ignorer. »
En effet, le jeu vient stimuler l’ensemble du corps :
La tête : je réfléchis à une stratégie pour y arriver, je mémorise les items proposés pour pouvoir avancer, etc.
Le cœur : je mets du plaisir et du sens dans ce que je fais.
Le corps : je me mets en mouvement pour apprendre, je me mets en projet, en action. Par cette mise en action, qu’elle soit concrète ou imaginée, je facilite mon apprentissage.
Nous savons qu’au plus les différents sens sont sollicités (vue, ouïe, toucher, goût, odorat), au plus l’ensemble de l’individu est impliqué dans un apprentissage, meilleur sera le résultat. En plus d’être bénéfique en termes d’apprentissage individuel, le jeu se veut bénéfique pour la cohésion du groupe classe s’il est accompagné correctement. En effet, certains jeux demandent à l’ensemble de la classe de collaborer pour y arriver. Les enfants vont donc devoir trouver des stratégies afin que tout le monde puisse trouver sa place et révéler ses forces.
Merci à la formation IFPC « Développez votre boîte de jeux » animée par Fred. Cette formation vient nous rappeler à quel point le jeu pour s’avérer bénéfique même, et surtout, au sein des classes 😉 !